de James Gunn
avec Chris Pratt, Zoe Saldana, Vin Diesel, Bradley Cooper
Sortie : 13 août 2014
Durée : 02h01
Super Synopsis :
Peter Quill est un aventurier traqué par tous les chasseurs de primes pour avoir volé un mystérieux globe convoité par le puissant Ronan, dont les agissements menacent l’univers tout entier. Lorsqu’il découvre le véritable pouvoir de ce globe et la menace qui pèse sur la galaxie, il conclut une alliance fragile avec quatre aliens disparates...
La Critique de l'Extraterence :
"Oh, un Marvel ! Encore ??? NON....Bon...d'accord." Voilà en gros mon état d'esprit en allant voir Les Gardiens de la Galaxie. Après 2 heures de film, je dois dire que le mon verdict sera sans appel : le film bat pour moi un record...mais lequel ?
Les origines d'une nouvelle franchise
Les Gardiens de la Galaxie ne perd pas une seule minute. Dès le départ, James Gunn nous plonge dans le vif de l'histoire, par le biais d'un prologue très intense et riche en émotion. Moins de quinze minutes plus tard, les enjeux de l'intrigue ainsi que ses principaux protagonistes sont introduits...reste plus qu'à profiter du spectacle. Car c'est bien d'un spectacle qu'il s'agit ! Un vrai gros space-opéra 2.0 qui ne ralentit pas une seconde. On suit les aventures de Peter Quill, personnage aventureux et grande-gueule qui va se retrouver malgré lui impliqué dans une intrigue explosive qui donnera naissance au concept même des Gardiens de la Galaxie. Il croisera, par le plus grand des hasard en fait, les quatre aliens à qui il va s'associer : Gamora, tueuse au sang-froid à la peau verte, Rocket, raton-laveur génétiquement modifié et as de la méchanique, son acolyte Groot, arbre humanoïde au grand cœur, et finalement Drax le destructeur, bourrin en quête de vengeance. Si les personnages sont un peu caricaturés, on ne peut pas vraiment leur en vouloir dans la mesure où il s'agit quand-même d'une adaptation de BD, et que justement, la mécanique de toute équipe cinématographique fonctionne grâce aux différences des personnages, comme c’est le cas des Avengers, ou tout autre "groupe" (l'âge de glace, Shrek, Ocean's Eleven etc...) Le reste de la galerie de personnages n'est pas non plus en... reste, tant le scénario fonctionne bien pour les rendre "crédiblement" ancrés dans ce nouvel univers Marvel très prometteur.
Un film inscrit dans la pop-culture
La touche particulière qui fait des Gardiens de la Galaxie un film différent, c'est sans conteste son côté infiniment "fun" et décalé. Loin de se prendre au sérieux (comme les récents et néanmoins excellents Star Trek), le film s'autorise à s'éloigner davantage de la direction plus "sombre" que semble avoir décidé de prendre Marvel depuis Iron Man 3, Captain America 2 etc.... Le résultat : un long-métrage coloré, rythmé et particulièrement drôle. Dans le même esprit que Tony Stark ou le Peter Parker d'Andrew Garfield, les personnages sont ici haut en couleur, et le scénario leur offre des situations au potentiel comique assez énorme. Vous vous surprendrez à rire franchement par moments, certaines scènes étant carrément hilarantes.
Ce comique est d'ailleurs partiellement du à l'autre grand point fort du film : son ton très frais et auto-dérisoire. En effet, pour la première fois dans un tel film, on retrouve une sorte de recul par rapport à certains clichés des films de genre. Ainsi, par exemple, le personnage de Rocket n'hésitera pas à faire remarquer ironiquement le ridicule d'une situation beaucoup trop stéréotypée, et l'humour de Peter Quill va même jusqu'à s'immiscer carrément dans l'affrontement final. C'est très malin, et surtout, cela permet de désamorcer par l'humour les scènes plus banales mais non moins "indispensables" à l'arc narratif. Pour compléter cette touche très novatrice (dans un film Marvel je précise) les dialogues sont littéralement truffées de petits clins d’œils à d'autres films ou a des personnages issus de l'univers Marvel. Dernièrement, mention spéciale à la bande originale, qui est simplement sublime : les années 80 ne sont pas mes préférées d'un point de vue musical, mais il semblerait qu'ils aient choisis le meilleur du meilleur, car la bande son funky qui rythme le film du début à la fin est d'une efficacité surprenante.
Un Univers très riche
Le dernier point fort de ce Gardiens de la Galaxie est incontestablement son univers, qui, à l'instar d'un Star Trek (oui, encore) ou même d'un Star Wars, semble vraiment vivant, et ne pas servir uniquement de décor pour des scènes d'action. J'ai vraiment hâte de voir la suite, justement pour en voir davantage. Les effets spéciaux contribuent largement à rendre le film si spectaculaire, et sont vraiment sympa (comme c'est le cas pour beaucoup de films dernièrement). Le mélange entre personnages intéressants et attachants et effets visuels convaincants font que Les Gardiens de la Galaxie reste bon malgré le côté très BD.
Côté casting, je dois dire que je ne regrette aucun choix : les rôles principaux sont vraiment bons : on ne voit que leurs personnages et non leS acteurs derrière, ce qui est toujours appréciable, et tous sont crédibles dans leurs rôles. Chris Pratt fait un excellent Peter Quill, charismatique, drôle et forcément beau gosse (on dirait par moments un Ed Sheeran version 2.0), Zoë Saldana, sans crever l'écran, réussit à poser le caractère dur de son personnage, Drax est particulièrement touchant et le duo Rocket/Groot est impeccablement imaginé. Bref, ça fonctionne. les personnages secondaires sont également gâtés dans ce film, car malgré leur courtes apparitions, James Gunn leur donne des scènes sympathiques qui font la différence. Ainsi, Yondu, le père de substitution/voyou de Peter Quill, jouit d'une présence à l'écran qui le met particulièrement en valeur, lui et son identité ambiguë. D'autres seconds rôles sont également impeccables, presque trop beau pour êtres vrais : Glen Close en Nova prime qui renoue avec les coiffures à la Cruella, John C. Reilley, acteur formidable dans un rôle plus que secondaire ici et qui, qui malgré ses 3 minutes de présence à l'écran, apporte sa petite touche d’humanité, et le grand Benicio del Toro, une fois de plus dans le rôle du Collectionneur (personnage mystérieux introduit dans les désormais incontournables scènes post-génétique des films Marvel), et qui fait cette fois partie intégrante de l'intrigue. Finalement (vraiment vraiment), le méchant du film, c'est Ronan, incarné par Lee Pace (pushing Daisies, le Roi Thranduil dans le Hobbit) espèce de Dark Vador version Marvel, mais qui fait moins peur, et qui est moins fort :). Si l'on peut regretter un léger manque de développement de son personnage, l'acteur réussit néanmoins à véhiculer ce côté dangereux et inbattable très classique des films de genre. Sabs mériter l'oscar, Lee Pace fait bien l'affaire, même si je trouve que son jeu d'acteur, surtout son intonation, fait peut-être trop penser à celui dans The Hobbit.
En somme, Les Gardiens de la Galaxie nous propose deux heures de divertissement spectaculaire et surtout très drôle et funky dans un film qui fait certainement partie des meilleurs films Marvels jusque là. C’est simple : tout le monde peut embarquer ; c'est drôle, coloré, la bande-son est superbe, et on ne s'ennuie pas une seconde. En sortant, j'étais ravi d’avoir vu ce film dont la bande-annonce et l'affiche m'auraient pourtant encouragés à ne jamais aller le voir. Avec un scénario classique mais truffé d'auto-dérision, un casting très juste et un univers très complet, Les Gardiens de la Galaxie tape très fort. Très très fort.
Verdict :
+ personnages très réussis et charismatiques
+ scénario frais et auto-dérisoire
+ bande originale d'enfer
+ casting au top
+ univers particulièrement prometteur
- un méchant pas assez...méchant
Score Final : 18 prothèses de jambe sur 20
Bande annonce :