de Colin Trevorrow
avec Chris Pratt, Bryce Dallas Howard, Judy Greer, Omar Sy...
Sortie : 10 juin 2015
Durée : 02h05
Super Synopsis : Le mini-zoo pouponnière, la croisière kayak du Crétacé, le bassin du mosasaure, sans compter l'hôtel 5 étoiles, les 8 cafés, les 12 restaurants et les centaines de protocoles d'urgence et dispositifs de protection... Le parc à dinosaures construit sur la Isla Nubar par le multimillionnaire Masrani, n'est pas prêt de se laisser déborder, ni par ses visiteurs, ni par sa faune... Autant vous dire que le temps du carnage est revenu.
La Critique de l'Extraterence
Cela fait près de 15 ans que nous n'avons pas eu droit à un film dans la saga Jurassic Park. Et 22 ans que le premier opus sortait. S'il faut avouer que les 2 premiers films ont su s'ancrer solidement dans la culture-pop, il faut aussi avouer que le 3ème volet était à chier. Dur, dur, donc de raviver la flamme (préhistorique éteinte) depuis si longtemps. Pour ce faire, Spielberg-producteur a fait confiance à Colin Trevorrow ( à qui l'on doit...rien de notable jusque là ), mais autant vous dire tout de suite que la patte Spielberg est bien là du début à la fin. Reste à savoir si c'est une si bonne chose...
Voyage en Terre connue...
Le message est clair : ceci n'est pas un reboot, mais bien une suite directe. "Tu ne nieras point tes origines", semble être commandement sacré des scénaristes. Et bon, pourquoi pas ? Après tout, pourquoi faire systématiquement table rase du passé pour pouvoir proposer recommencer à zéro ? Clairement, ce n'est pas la direction choisie par Jurassic World, tant le film est truffé de références aux précédents volets. Que ce soit les voitures du premier park, les décors, les t-shirt et les références au professeur John Hammond, les nostalgiques seront ravis ! Même le thème musical d'origine résonne glorieusement par moments. On peut d'ailleurs carrément dire que le film s'inscrit dans une mythologie Jurassic Parkienne (si si je viens d’écrire ça, ça pique les yeux, non ? ^^) qu'il crée en direct, sous nos yeux, à grands coups de références. Franchement, c'est particulièrement plaisant, et surtout, c'est justifié à 100%, parce que ce qui est certain, c'est que la formule du film commence elle aussi à devenir presque mythologique tellement elle date.
En effet, si les années ont passées, il ne faut pas plus de 5 minutes à Jurassic World pour nous mettre à l'aise : on connait cette île, on connait le concept, et surtout...on sait comment tout cela va finir. Ne reste plus qu'à découvrir comment et pourquoi, et à espérer qu'on va avoir droit à quelques nouveautés intéressantes, tant sur le plan scénaristique que sur le plan visuel, et, allez...soyons fou...sur le plan narratif. Eh bien, les amis, il ne faut pas rêver non plus ! Le film repose sur un déroulement des plus classique, et la plupart des séquences sont tout à fait habituelles. Non, on n'invente rien ici (à part des nouvelles races de dinosaures, bien entendu ! ) Tout comme le film, le nouveau parc est plus beau que jamais, un véritable monstre touristique aux infrastructures ultra-modernes et aux marketing omniprésent, mais le fond reste le même que d'habitude, et n'apporte pas énormément d'inédit. Pourtant, Jurassic World dispose aussi de points forts.
De sacrés atouts...
Et quand je parle "d'atouts" je ne parle pas (seulement) de la jolie Bryce Dallas Howard (oui, on parlera de sa coupe de cheveux plus tard), mais de la qualité globale du film. On est tout de même loin du navet ! Avant toute chose, si je vous parlerai plus bas de la simplicité scénaristique de Jurassic World, il n'en reste pas moins un excellent Fan-Film, fait par un fan pour les fans. Les multiples références d'une part, et une fin qui a le grand mérite de laisser une porte ouverte pour d'éventuelles suites tout en pouvant être interprété comme la fin de la série, une boucle bouclée en quelques sortes (je pense en particulier au plan final). Ensuite, sachez que le casting est excellent : Miss Howard bien entendu, les deux frères, le talentueux Irffan Khan (Slumdog Millionaire), mais surtout et avant tout Chris Pratt. Une fois de plus, le gars nous prouve qu'il est capable d'être dans une superproduction tout en étant super bon. ( par pitié, faites qu'il signe pour Indiana Jones ! ) J'avais peur du ridicule de son rôle (dompteur de Dinosaures, imaginez !), mais il rend la chose extrêmement crédible, et fort heureusement, parce que c'est sur son rapport avec ces petites bestioles (il s'agit de Raptors pour les connaisseurs ) que les meilleures parties du film sont basées. Sans transition donc, je peux vous dire que côté scénario, un réel effort a été fait afin d'apporter un nouvel angle d'attaque. Pour faire court, des scientifiques travaillant sur l'île ont crées un nouveau dino, un hybride supra-intelligent qui emprunte des caractéristiques à différentes autres espèces, une sorte de méga T-Rex, quoi ! Cette fois, c'est donc lui l'ennemi, et lui seul (ou presque). Et franchement, l'idée est bonne, ça fonctionne très bien. Dommage que le film ne se soit pas davantage centré sur cet aspect là...
...mal mis en valeur
Malheureusement, Jurassic World n’atteint jamais vraiment le niveau de spectacle que l'on attendait (à juste titre ?) de lui, ni n'arrive-t-il à nous procurer suffisamment de frissons. Le scénario souffre énormément de son manque d'originalité, noyant quelque peu ses meilleures trouvailles dans des scènes-types et des arcs narratifs auxquelles on a systématiquement droit, comme le duo de frères qui se mettent en danger, le coup du mec qui se planque derrière une voiture et j'en passe. Bien évidemment, ce sont des passages obligés, mais on aurait aimé un peu plus d'inventivité, un grain de folie dans la mise en scène. Là, on sent que Colin Trevorrow et son équipe jouent la sécurité à fond, misant tout sur la formule que papa-Spielberg a mis en place il y a plus de 20 ans. En soit, pourquoi pas ? Si c'est bon, c'est bon, après tout. Sauf que, pour être honnête, on ne peut pas nier le fait que 20 ans, ce n'est pas rien, et que la façon de faire un film a tout de même pas mal changée. Le public connait bien les ficelles scénaristiques du genre à présent, et depuis quelques années, on nous habitue à une écriture plus fraîche, plus surprenante, que ce soit dans l'univers des super-héros (Trilogie The Dark Knight, les derniers X-men, Captain America 2...) comme dans les autres films (Boyhood,Gravity, Birdman...) Il est donc risqué, je trouve, de se cantonner à une formule 90's, et malheureusement, l'ajout d'un contexte à la pointe de la technologie - je pense à une sorte de centre de contrôle dans lequel un moniteur géant affiche en temps réel les signes vitaux des agents engagés dans la chasse au Dino et qui n'est pas sans rappeler Hunger Games - n'arrive pas à compenser le manque d'innovation du film.
Enfin, la dernière fausse note du film est selon moi son côté multi-directionnel. Je m'explique : on a une partie film d'action/aventure avec quelques touches d'humour (d'ailleurs bien écrites et jouées) qui se mélange a des scènes plus "sombres", et surtout, une multitude d'intrigues secondaires. En fait, le film digresse tellement qu'on en perd le cœur de l'histoire. Ainsi, au risque de paraître cruel, je trouve que l'intégralité des scènes avec les deux frères aurait pu être absente du film, ça ne m'aurait pas manqué. Dans la même veine, je me suis demandé à un moment donné : " Mais où sont les Dinosaures ? " Bref, je crois que j'en ai assez dit comme ça.
L'Essentiel :
Le message est clair : ceci n'est pas un reboot, mais bien une suite directe. "Tu ne nieras point tes origines", semble être commandement sacré des scénaristes. Et bon, pourquoi pas ? Après tout, pourquoi faire systématiquement table rase du passé pour pouvoir proposer recommencer à zéro ? Clairement, ce n'est pas la direction choisie par Jurassic World, tant le film est truffé de références aux précédents volets. Que ce soit les voitures du premier park, les décors, les t-shirt et les références au professeur John Hammond, les nostalgiques seront ravis ! Même le thème musical d'origine résonne glorieusement par moments. On peut d'ailleurs carrément dire que le film s'inscrit dans une mythologie Jurassic Parkienne (si si je viens d’écrire ça, ça pique les yeux, non ? ^^) qu'il crée en direct, sous nos yeux, à grands coups de références. Franchement, c'est particulièrement plaisant, et surtout, c'est justifié à 100%, parce que ce qui est certain, c'est que la formule du film commence elle aussi à devenir presque mythologique tellement elle date.
En effet, si les années ont passées, il ne faut pas plus de 5 minutes à Jurassic World pour nous mettre à l'aise : on connait cette île, on connait le concept, et surtout...on sait comment tout cela va finir. Ne reste plus qu'à découvrir comment et pourquoi, et à espérer qu'on va avoir droit à quelques nouveautés intéressantes, tant sur le plan scénaristique que sur le plan visuel, et, allez...soyons fou...sur le plan narratif. Eh bien, les amis, il ne faut pas rêver non plus ! Le film repose sur un déroulement des plus classique, et la plupart des séquences sont tout à fait habituelles. Non, on n'invente rien ici (à part des nouvelles races de dinosaures, bien entendu ! ) Tout comme le film, le nouveau parc est plus beau que jamais, un véritable monstre touristique aux infrastructures ultra-modernes et aux marketing omniprésent, mais le fond reste le même que d'habitude, et n'apporte pas énormément d'inédit. Pourtant, Jurassic World dispose aussi de points forts.
De sacrés atouts...
Et quand je parle "d'atouts" je ne parle pas (seulement) de la jolie Bryce Dallas Howard (oui, on parlera de sa coupe de cheveux plus tard), mais de la qualité globale du film. On est tout de même loin du navet ! Avant toute chose, si je vous parlerai plus bas de la simplicité scénaristique de Jurassic World, il n'en reste pas moins un excellent Fan-Film, fait par un fan pour les fans. Les multiples références d'une part, et une fin qui a le grand mérite de laisser une porte ouverte pour d'éventuelles suites tout en pouvant être interprété comme la fin de la série, une boucle bouclée en quelques sortes (je pense en particulier au plan final). Ensuite, sachez que le casting est excellent : Miss Howard bien entendu, les deux frères, le talentueux Irffan Khan (Slumdog Millionaire), mais surtout et avant tout Chris Pratt. Une fois de plus, le gars nous prouve qu'il est capable d'être dans une superproduction tout en étant super bon. ( par pitié, faites qu'il signe pour Indiana Jones ! ) J'avais peur du ridicule de son rôle (dompteur de Dinosaures, imaginez !), mais il rend la chose extrêmement crédible, et fort heureusement, parce que c'est sur son rapport avec ces petites bestioles (il s'agit de Raptors pour les connaisseurs ) que les meilleures parties du film sont basées. Sans transition donc, je peux vous dire que côté scénario, un réel effort a été fait afin d'apporter un nouvel angle d'attaque. Pour faire court, des scientifiques travaillant sur l'île ont crées un nouveau dino, un hybride supra-intelligent qui emprunte des caractéristiques à différentes autres espèces, une sorte de méga T-Rex, quoi ! Cette fois, c'est donc lui l'ennemi, et lui seul (ou presque). Et franchement, l'idée est bonne, ça fonctionne très bien. Dommage que le film ne se soit pas davantage centré sur cet aspect là...
...mal mis en valeur
Malheureusement, Jurassic World n’atteint jamais vraiment le niveau de spectacle que l'on attendait (à juste titre ?) de lui, ni n'arrive-t-il à nous procurer suffisamment de frissons. Le scénario souffre énormément de son manque d'originalité, noyant quelque peu ses meilleures trouvailles dans des scènes-types et des arcs narratifs auxquelles on a systématiquement droit, comme le duo de frères qui se mettent en danger, le coup du mec qui se planque derrière une voiture et j'en passe. Bien évidemment, ce sont des passages obligés, mais on aurait aimé un peu plus d'inventivité, un grain de folie dans la mise en scène. Là, on sent que Colin Trevorrow et son équipe jouent la sécurité à fond, misant tout sur la formule que papa-Spielberg a mis en place il y a plus de 20 ans. En soit, pourquoi pas ? Si c'est bon, c'est bon, après tout. Sauf que, pour être honnête, on ne peut pas nier le fait que 20 ans, ce n'est pas rien, et que la façon de faire un film a tout de même pas mal changée. Le public connait bien les ficelles scénaristiques du genre à présent, et depuis quelques années, on nous habitue à une écriture plus fraîche, plus surprenante, que ce soit dans l'univers des super-héros (Trilogie The Dark Knight, les derniers X-men, Captain America 2...) comme dans les autres films (Boyhood,Gravity, Birdman...) Il est donc risqué, je trouve, de se cantonner à une formule 90's, et malheureusement, l'ajout d'un contexte à la pointe de la technologie - je pense à une sorte de centre de contrôle dans lequel un moniteur géant affiche en temps réel les signes vitaux des agents engagés dans la chasse au Dino et qui n'est pas sans rappeler Hunger Games - n'arrive pas à compenser le manque d'innovation du film.
Enfin, la dernière fausse note du film est selon moi son côté multi-directionnel. Je m'explique : on a une partie film d'action/aventure avec quelques touches d'humour (d'ailleurs bien écrites et jouées) qui se mélange a des scènes plus "sombres", et surtout, une multitude d'intrigues secondaires. En fait, le film digresse tellement qu'on en perd le cœur de l'histoire. Ainsi, au risque de paraître cruel, je trouve que l'intégralité des scènes avec les deux frères aurait pu être absente du film, ça ne m'aurait pas manqué. Dans la même veine, je me suis demandé à un moment donné : " Mais où sont les Dinosaures ? " Bref, je crois que j'en ai assez dit comme ça.
L'Essentiel :
Jurassic World se repose sur ses lauriers, et sa se ressent. Loin d'être mauvais, le film se contente d'être un 4 ème volet un peu paresseux qui aurait pu être excellent, pour peu que l'on se soit donné la peine de s'éloigner de la "formule miracle". Peut-être aurait-il fallu grandir avec le public d'origine et nous proposer une suite plus mature, plus intelligent et plus profonde... Jurassic World gratte la surface et finit par n'être que le prolongement divertissant d'une saga inscrite dans le passé. Bref, à conseiller aux nostalgiques de la saga qui n'attendent rien de nouveau...
+ Les retrouvailles avec cet univers familier
+ Une intrigue principale prometteuse...
- ...mais noyée dans des conventions
- Une écriture paresseuse
- "Mais où sont les Dinosaures ?!"